Achèvements du Programme ECOFISH, appuyé par Incatema, pour la préservation de la biodiversité de l’ouest de l’océan Indien
8 June, 2022
Dans le cadre du Jour Mondial des Océans, on souligne les achèvements du Programme ECOFISH, financé par l’UE. Incatema prête assistance technique à ce programme en ce qui concerne la protection et préservation de la biodiversité de l’océan Indien du côté de l’Afrique de l’est et du sud, visant notamment à conscientiser à propos du développement durable et ses implications pour l’aménagement durable des pêches.
D’après une étude de la Banque Mondiale réalisée en 2016, la région occidentale de l’océan Indien pourrait augmenter les bénéfices de la pêche en 5.000 millions de dollars par an à travers de politiques orientées vers la protection de la biodiversité, l’aménagement durable des ressources halieutiques et la lutte contre la pêche illégale. Un tel bénéfice signifierait une économie domestique améliorée pour milliers de pêcheurs artisanaux traditionnels et petits producteurs des régions de l’est et sud d’Afrique.
La réunion récente du Comité de Pilotage d’ECOFISH à Lusaka (Zambie) a mis sur la table les résultats de la dernière année de mise en œuvre du programme. Elle a compté sur la participation des organisations supranationales suivantes: la Commission de l’Océan Indien (COI), le Marché Commun pour l’Afrique de l’Est et du Sud (COMESA), la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), l’Organisation des Pêches du Lac Victoria (LVFO), l’Autorité du Lac Tanganyika (LTA), l’Autorité Intergouvernementale pour le Développement (IGAD) et la Communauté de Développement d’Afrique Australe (SADC).
À travers ce programme, et pendant la dernière année, plusieurs cadres de collaboration ont été préparés, tels que le Mémorandum d’Entente entre la Commission de l’Océan Indien et l’Université Ouverte du Maurice, qui abordait le manque de formation technique spécialisée dans la région en matière de pêches. Ainsi, cette coopération a permis la création d’un diplôme en droit, économie bleue et aménagement durable de la pêche, qui a attiré 20 étudiants pour sa première année.
Introduction de technologie pour améliorer la durabilité de la pêche
Par ailleurs, le programme a facilité le lancement du «Compte Satellite de Pêche de l’Économie Bleue» (BEFSA) pour garantir le développement de politiques de préservation et protection de la biodiversité marine et de pêche durable, et que leur suivi soit basé sur des informations solides disponibles au niveau national et régional. Grâce à la BEFSA, les responsables de la prise de décisions de la région se bénéficient de l’information pertinente pour diriger de façon efficiente et durable l’exploitation des ressources maritimes de l’ouest de l’océan Indien.
Ainsi, le programme a démarré l’introduction de solutions technologiques innovatrices pour professionnaliser la pêche artisanale et améliorer sa durabilité à travers, par exemple, la mise en place de dispositifs intelligents d’agrégation de posions. Ces dispositifs, équipés avec technologie satellitale, senseurs, échosondeur pour estimer la biomasse et microprocesseurs, permettent collecter et traiter données sur les espèces marines de façon à ce que les pêcheurs traditionnels puissent recevoir, grâce à une app mobile, information filtrée et précise pour améliorer leurs captures et, ainsi, leur économie domestique.
Lutte contre la pêche illégale
En ce qui concerne la lutte contre la pêche illégale, le Programme ECOFISH a conclu les procédures d’attribution de subventions à pays insulaires et côtiers de l’ouest de l’océan Indien ayant une valeur agrégée de 2 millions d’euros afin de financer actions de vigilance, renforcer la gouvernance des initiatives de contrôle et organisation de deux patrouilles régionales.
Les partenaires du programme, présents à la réunion de Lusaka, ont également signalé l’importance de suivre les tendances les plus récentes et développements du secteur de la pêche pour mieux satisfaire les besoins réels de ce secteur, compte tenu que la surpêche et la pêche illégale impactent négativement l’environnement maritime, mais aussi elle augmente le risque de catastrophes naturelles.