Incatema met au point un processus pour le recyclage des plastiques de la banane

2 September, 2021

Le contrôle de l’utilisation des plastiques dans la production de la banane biologique est dès maintenant possible en République dominicaine, grâce au programme de mesures d’accompagnement de la banane (BAM, selon ses sigles en anglais), qu’Incatema Consulting & Engineering a développé, conjointement avec son partenaire Agrer, depuis 2014 dans divers pays des Caraïbes.

Le programme BAM a implanté une procédure de collecte et de gestion des plastiques en origine, en obtenant la collecte des couvertures plastiques de protection au sein des exploitations de production et des centres d’emballage. Cela permet de réduire significativement les rejets non contrôlés de déchets et la pollution qu’ils entraînent. Pour y parvenir, les organisations de producteurs ont étroitement coopéré avec les agriculteurs pour la collecte des emballages usés de protection de la banane.

Incatema a également mis au point des processus spécifiques de recyclage et de réutilisation de ces déchets plastiques adaptés aux besoins mêmes des producteurs de banane. Les résultats de l’étude visant à mettre au point des processus de recyclage des plastiques pourraient être appliqués dans un avenir immédiat.

Les housses de couleur bleue, blanche ou verte laiteuse lorsque la banane est sur la plante sont couramment utilisées pour protéger le produit des parasites ou des insectes. Lorsque le fruit est mûr, les plastiques de protection sont retirés pour procéder à son empaquetage et à sa vente. La République dominicaine produit 60 % de la banane biologique sur le plan mondial, avec des ventes dépassant les 280 000 tonnes sur les marchés internationaux de 2015 à 2017. L’Union européenne et les États-Unis sont les principaux importateurs de banane biologique dominicaine.

L’impact de la pollution due au plastique sur l’environnement

D’après le dernier rapport publié par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUMA), la pollution causée par le plastique affecte de manière disproportionnée les communautés marginalisées et vulnérables, en provoquant la contamination de l’eau potable, la déforestation ou les déplacements de personnes.

Le confort, l’hygiène ou la sécurité sont souvent cités comme avantages des matériaux plastiques, toutefois, d’après le rapport, « il est essentiel de comprendre l’impact disproportionné de toutes les phases de production du plastique sur les personnes » qui vivent près de lieux de fabrication et de déchets de ceux-ci, ainsi que sur les écosystèmes dont elles dépendent.

L’Amérique, le Japon et l’Union européenne sont les plus grands producteurs de déchets plastiques par habitant et 9% seulement des 9 milliards de tonnes de plastique produites dans le monde a été recyclé.