La certification d’agriculture biologique de la banane et de commerce équitable, deux réussites du programme BAM en République dominicaine

21 July, 2021

L’obtention des certifications d’agriculture biologique et de commerce équitable sont les deux principales réussites du programme de Mesures d’Accompagnement du secteur de la Banane (programme BAM en anglais) en République dominicaine, selon le rapport élaboré par Incatema Consulting & Engineering et son partenaire Agrer, qui ont développé ce projet ces 7 dernières années. Ce rapport document la réussite du programme financé par l’Union européenne et mis en place dans dix pays d’Afrique et des Caraïbes afin de promouvoir le développement durable dans la production de bananes, l’un des principaux secteurs d’activité de ces pays.

« Le soutien du programme BAM en République dominicaine est un exemple manifeste de réussite qui repose sur un savant mélange de mécanismes et d’instruments d’aide, l’implication du secteur privé, les organismes de recherche et les agences internationales. Grâce à une approche ciblant des domaines stratégiques bien définis que sont la participation active des associations bananières et le recours à un système d’informations géoréférencées, ce programme a eu un impact notable à tous les niveaux, malgré deux années consécutives de baisse de la productivité globale dues à de mauvaises conditions climatiques », indique Ana Romero, cheffe de projet d’Incatema Consulting & Engineering.

Certains accomplissements sont vraiment remarquables notamment l’obtention des certifications d’agriculture biologique et de commerce équitable. « Étant donné que 80 % du secteur bananier est constitué de petits producteurs, on peut en conclure que la consolidation des associations bananières a été une stratégie payante et efficace, mais aussi inclusive pour les petits producteurs, qui auraient peiné individuellement à décrocher les certifications requises », affirme Romero.

Désormais, la République dominicaine occupe la première place mondiale de la production de bananes issues de l’agriculture biologique, avec des volumes oscillants entre 280.000 et 300.000 tonnes vendues sur les marchés internationaux sur une période comprise entre 2015 et 2017, ce qui correspond à 60 % du volume total.

Programme de formation pour renforcer les capacités techniques des producteurs

Le programme BAM a permis de développer et de mettre en place des formations spécifiques dont ont bénéficié quelque 8 000 producteurs. Ce programme de formation couvrait des thèmes tels que la production agricole, la gestion environnementale des exploitations, les Plans de Développement Agricole (PDA), notamment le soutien technique pour faciliter l’octroi de prêts de l’ADEMI aux producteurs de bananes. Il a également recueilli des informations pertinentes pour la création d’un système SIG très efficace.

D’autres institutions ont aussi joué un rôle important dans le développement des capacités des producteurs et des associations de producteurs. L’ISA, le CODESPA, l’OIRSA et les associations Adobanano et Banelino ont déclaré qu’elles continueraient à participer au renforcement du secteur de la banane et à appliquer les connaissances techniques générées par le programme, en contribuant ainsi à l’appropriation et à la pérennité des résultats.

Les activités de consolidation institutionnelle et de formation ont joué un rôle fondamental dans le renforcement du secteur, avec quelques réussites importantes:

• L’amélioration des capacités de gestion et d’administration. Aussi bien le CODESPA que la JAD (Conseil dominicain de l'agroindustrie) ont contribué à ce renforcement;

• La réduction du rejet de bananes sur le site d’emballage grâce aux techniques de manipulation et à l’amélioration de l’organisation des associations de producteurs;

• Des économies d’échelle sur l’ensemble du cycle de production, y compris la commercialisation;

• Des moyens pour permettre aux petits producteurs, au travers des 14 associations, d’augmenter les exportations et de développer les marchés internationaux, principalement aux États-Unis et dans l’Union européenne.

Technologie SIG pour lutter contre les effets du changement climatique

Le programme BAM a également établi un système d’alerte climatique, le SATEM (Système d’alerte anticipée) pour fournir des informations climatiques aux agriculteurs locaux en leur proposant des alertes anticipées de 72 heures en cas de fortes pluies, d’inondations, d’orages ou d’ouragans. Ce système fonctionne sur une application pour smartphones accessible au grand public qui associe les prévisions météorologiques internationales et les informations régionales obtenues auprès des stations météorologiques locales.